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Paris affirme ses ambitions stratégiques en Arctique
Dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques croissantes, la France dévoile une nouvelle stratégie visant à renforcer sa présence en Arctique, région longtemps reléguée aux enjeux scientifiques, mais aujourd’hui convoitée pour ses ressources naturelles, ses voies maritimes émergentes et sa dimension géostratégique.
Présentée jeudi par le ministère des Armées, cette stratégie, inédite dans sa portée, traduit la volonté de Paris de « ne plus rester spectatrice » dans une région que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, qualifie de « révélateur des grands bouleversements géopolitiques ».
Trois objectifs prioritaires pour Paris
La France entend « contribuer activement à la stabilité de l’Arctique avec ses alliés et partenaires », « préserver sa liberté d’action » notamment en matière de navigation, et surtout « se doter des capacités militaires adaptées à cet environnement exigeant ». Une ambition qui s’inscrit dans un environnement déjà très disputé entre membres de l’Otan, Russie et Chine.
En effet, le retrait progressif de la calotte glaciaire ouvre de nouvelles voies maritimes stratégiques, telles que le passage du Nord-Est reliant l’Europe à l’Asie, attirant les regards des grandes puissances sur les ressources énergétiques enfouies et le potentiel spatial de la région.
Une réponse calibrée face aux réalités budgétaires
Sans proposer de chiffres ni d’annonces d’investissements immédiats, la stratégie française identifie néanmoins sept axes d’effort. Parmi eux, un renforcement de la visibilité diplomatique française dans les forums régionaux, un soutien affirmé aux ambitions de l’Otan, et des partenariats bilatéraux renforcés, notamment avec la Suède, où la France est déjà implantée via la station de Kiruna, au nord du cercle polaire.
Autre volet stratégique mis en avant : le développement de technologies militaires et d’équipements adaptés aux conditions extrêmes de l’Arctique, en tenant compte de l’impératif d’un bon « équilibre coût-efficacité ». Le ministère des Armées insiste également sur la nécessité de se positionner dans la « surveillance de l’espace » et de renforcer les capacités françaises dans le domaine spatial arctique.
Une diplomatie polaire en mouvement
La publication de cette feuille de route intervient alors que le président Emmanuel Macron a récemment multiplié les déplacements dans la zone arctique, notamment au Groenland et en Norvège, marquant un intérêt accru de l’Élysée pour cette région longtemps en marge des priorités françaises.
Si l’Arctique ne figure pas encore au sommet des priorités nationales, Paris entend désormais y défendre ses intérêts avec lucidité et réalisme, tout en s’alignant sur les enjeux de sécurité collective et de développement durable. Cette stratégie marque ainsi une nouvelle ère dans l'engagement français au cœur des glaces.